LE DÉCLENCHEMENT D'UNE RÉVOLTE


Cher lecteurs et lectrices,

Je m’excuse de ne pas avoir publié des articles sur le blog ces derniers temps. J’ai rendu visite à mon oncle Nasser au Nord Pas de Calais où il n’y avait pas de connections internet.  Durant ces jours j’en ai profité pour lui poser des questions sur les Harkis et  en savoir plus sur son point de vue par rapport à ce sujet. Au début il avait l’air hésitant, comme si il ne voulait en parler pour ne pas se remémorer son passé. J’ai remarqué que quand on commençait à aborder ce propos en famille, mon oncle n’était pas très bavard et préférait s’échapper pour ne pas nous écouter. On pouvait voir dans ces yeux qu’il était ému, qu’il était triste et touché quand on en parlait. Après quelques minutes de conviction, j’ai enfin réussi à lui desserrer les dents. Il m’a beaucoup appris sur son point de vue et sur sa vie en temps que fils de harkis, que j’ai trouvé d’ailleurs très intéressant.  Il m’a raconté des choses tellement touchantes que je l’entends toujours dire ses mots dans mes oreilles :

« Je ne voulais pas être vu en tant que traître aux yeux de mon peuple… Oui mon peuple algérien et non français. Je préférerais n'avoir aucune nationalité que d’en avoir une et d'être soit disant considéré comme Français ! Dès un jeune âge, on m’a appris des normes et des valeurs algériennes… J’ai vécu mon enfance dans mon pays natal et je comprenais pas pourquoi dès notre arrivée en France, nos chefs de camps voulaient qu’on oublie tout sur l’Algérie et nous introduire des normes et des valeurs françaises. Pourquoi ? Quelles étaient leur intentions ?
Ils ne nous traitaient même pas comme des soldats français ! On était des étrangers pour eux, des barbares, des bêtes ! Depuis notre arrivée dans les camps, je ne comprenais pas pourquoi ils nous marginalisaient. Oui j’étais peut-être jeune, j’avais seulement cinq ans mais je sentais qu’on n’était pas les bienvenus. Je me rappelle quand ton grand-père me disait qu’on est dans un paradis, que la France est un pays de rêve et que nous allions vivre comme des princes. Des princes ? Un rêve ? Un paradis ? Non je ne crois pas… J’ai vécu treize années de ma vie en voguant de camps en camps. La vie de nos parents se résumait à, pour nos mère rester au foyer, pour nos pères passer de leur travail à la maison et tout cela sans aucun contact avec les français. Notre vie, les enfants de harkis, consistait à alterner entre l’école française du camps pour les primaires, des écoles hors du camps pour les collégiens et les lycéens où l’on tentait dans les deux cas de rester le plus loin possible des français, et le retour au camp. Tout avait été mis en œuvre par l’État français pour éviter la mixité sociale. J’avoue qu’il y a une part d’auto marginalisation dans notre démarche. En effet, nous nous séparons naturellement des Français, considérant que nous sommes un peuple à part. Mais d’une autre part, nous étions sujet à de nombreuses insultes et autres regards provenant des français. Je ne comprenais pas la décision de mon père… C’est ça qu’il voulait ? Il préférait être traité comme un animal que d’avoir combattu pour son propre pays ? Je n’ai jamais compris sa décision. Je lui en veux pour cela. On a plusieurs conflits dans la famille à ce sujet. Tout le monde était compréhensif sauf moi. On avait une vie en Algérie ! 
On pouvait parler notre langue dans la rue sans avoir honte d’être arabe ! Ici on ne peut pas montrer nos origines parce que sinon ces français nous observent avec cet air étrange dans leur regard comme si on était des extraterrestres, des êtres inférieurs. Pourquoi avait-il combattu pour des gens qui ne le respectent même pas ? Maintenant à cause de lui on ne peut plus revoir nos amis et nos familles qui sont restées au « bled ».  Même aujourd’hui, après cinquante ans que la guerre est terminée et que l’indépendance de l’Algérie est déclarée, je ne peux pas retourner au village sachant que je suis fils de Harki par crainte d’être mal vu. »



J’ai remarqué que mon oncle et mon père sont très différents. Mon père lui a eu plus de chance que mon oncle parce qu’il a réussi à s’intégrer facilement avec les français.  Dès un très jeune âge, durant sa socialisation primaire, on lui a introduit des valeurs et des normes françaises. Alors que mon oncle, lui qui est né en Algérie a plutôt reçu des normes et des valeurs de son pays natal, ce qui peut expliquer la difficulté de son intégration avec les français.  On peut voir cela quand il dit qu’il ne comprend pas la décision de son père et quand il m’a raconté que les chefs de camps voulaient qu’ils oublient tout sur Algérie.  Mon père lui était plus compréhensif sur la décision de mon grand-père Souleymane contrairement à mon oncle. Il a eu plus de facilité que Tonton Nasser parce qu’il est allé dans des écoles françaises et a été mélangé avec eux dès un jeune âge.  Il voulait être accepté et respecté  par les français à l’aide sa personnalité et non de ses origines. Je me rappelle qu'un jour il m’a dit : « Je ne comprenais pas, nos père ont combattu pour l’armée française contre leur pays natal mais on était toujours pas considérés comme des français. Personnellement, si on me demande d’où je viens, je dirais « je suis français ». J’ai vécu toute mon enfance en France, je suis allée dans des écoles françaises et on m’a appris des coutumes françaises donc pourquoi dirais-je que je suis Algérien ? Un peuple qui me rejette, malgré mes racines, je n'en veux pas. ». Il s’est donc éloigné de son groupe d’appartenance et tenait à s'insérer dans un groupe de référence en conformité avec ses opinions. D’ailleurs il a très bien réussi parce qu’il est avocat, mais il m’a dit qu’il a tout de même eu du mal à choisir entre les deux groupes sociaux différents. Malgré ce dilemme, il est parvenu à résoudre son conflit de socialisation. Aujourd’hui avocat, il a acquis ses qualifications durant sa socialisation secondaire,  où il a défendu les droits des Harkis le renvoyant à sa socialisation primaire.



 
Après que mon oncle ait fini de fumer sa cigarette pour se calmer à cause de ce sujet émotionnel, je lui ai demandé si il pouvait me parler de la révolte de mai 1975 vu que je sais qu’il y avait participé.  Il m’a raconté son expérience de rébellion avec les autres enfants de harkis de son âge :   

« Je ne comprenais pas la décision de ton grand-père et je lui ai reproché plusieurs fois qu’il ait fait un mauvais choix. Tout ça pour quoi ? Il pensait vraiment que l’État Français allait nous donner un confort, la liberté et une vie de démocratie comme ce qu’ils nous avaient promis ? Il s’est fait avoir… On s’est fait avoir ! Le confort ? On vivait dans des camps où les conditions de vie étaient épouvantables et insalubres. On était deux familles dans une tente, parfois trois. Il y avait peu de chauffage, peu d’eau, peu de nourriture et l’électricité était contrôlée par l'administration. On vivait dans des conditions hygiéniques et sanitaires minimales. Je me rappelle même qu’une fois il y avait des rats dans notre tente et des verres de terre dans nos plats. Concernant, les baraques dans lesquelles nous avons étaient replacés quand l’effectif du camp a commencé à diminuer, les conditions sanitaires étaient certes meilleures mais loin d’être acceptables. On souffrait mais on avait peur de se plaindre à l’État français …  Liberté ?  On était marginalisés, cachés dans nos camps qui étaient entourés par des barrières… On n’avait pas le droit d’en sortir parce qu’ils ne voulaient pas qu’on se mélange avec les français. On avait l’impression d’être des prisonniers ou même des animaux qui étaient mis dans des cages … Démocratie ? C’est seulement une cinquantaine d’années après que l’État Français a reconnu officiellement leur responsabilité dans l’abandon des Harkis. On était clairement des étrangers pour eux alors qu’on les a aidé à combattre pour leur pays et contre notre propre peuple ! Liberté, Égalité, Fraternité ? Non je ne crois pas… 

          Mais je savais qu’un jour allait venir où on éclatera et on réclamera nos droits. Nos familles, nos parents souffraient et eux n’avait pas de voix, ils n’avaient pas la chance comme nous de parler un bon français. On a donc décidé d’être leur voix, de parler pour eux. Libres, c’est ce qu’on voulait être. En 1974, lors de la grève de la faim qui a eu lieu à l’Église de la Madeleine à Paris, on brisa ce silence qui durait depuis plusieurs années maintenant. Je n’ai pas personnellement participé à cette grève parce que j’avais seulement dix-sept ans mais huit Harkis seulement y était présent. Ils voulaient obtenir le droit d’être considéré comme des Français à part entière. Bien sûr, le gouvernement n’a pas réagi. Par contre, le 9 décembre 1974, les harkis comme les autres supplétifs obtiennent le statut « d’anciens combattants en France ». C’était déjà un grand pas. Malgré cela, rien ne change dans les camps et on vit toujours dans de mauvaises conditions où on avait des douches et des toilettes communes et payantes dans certains camps d’après ce que j’ai entendu. Même si cela n’avait pas changé notre vie au quotidien, cet événement à permis d’attirer l’attention des médias et faire entendre notre voix au sein de la population française et d’entamer un début de reconnaissance. Nous, les fils de harkis, on a découvert et on a fait connaître le détournement des fonds destinés à notre communauté. Sur 4 milliards de francs des subventions accordées en trente ans par les gouvernements successifs combien ont profité aux harkis ?  Il n’était même pas question de manifester notre mécontentement parce que sinon pour les adultes, le séjour à l’hôpital psychiatrique était brandi comme une menace, comme une punition. Pauvreté, inactivité, quasi analphabétisme. Nous crevions à petit feu. Tous ces ingrédients susceptibles de faire naître une révolte se trouvaient ainsi réunis et elle éclata en 1975. Des jeunes adolescents comme moi ont adhéré à la « Confédération des français musulmans rapatriés d’Algérie et leurs amis » (CFMRAA), dirigé par Mohammed Laradji, pour que nos voix soient plus puissantes ensemble est aient un impacte sur la société. Cette même année là, en Mars, une nouvelle grève de la faim à Évian eu lieu. Puis petit à petit d’autres rebellions se sont déclenchées, notamment celles de Bias et de Saint-Maurice-l’Ardoise entre mai et septembre 1975.
 Après cette période de révolte, on nous a promis que les camps seront rasés et que nous serions relogés dans des conditions décentes. Un sous préfet est venu s’installer à Bias pour examiner notre situation famille par famille. Je me rappelle qu’il nous dit que si on ne partait pas dans les plus brefs délais, ils allaient nous supprimer tous nos avantages et que l’eau, l’électricité et les logements gratuits c’était terminé. Il l’avait dit comme si on avait la chance de vivre dans ces camps, mais il ne savait pas la misère qu’on endurait tous les jours. Par contre, si on acceptait de se déplacer des camps, on nous promettait un million d’anciens francs, six mille pour les célibataires, trois ans de gratuité pour nos futurs logements et un emploi. La moitié des six cent occupants du camps ont déménagé entre Août et Octobre 1976. Mais malgré cette révolte, en 1981, 28 500 personnes soit 3 560 familles vivaient encore dans vingt-trois hameaux ou anciens hameaux forestier et 42 cités urbaines. Mais c’est que après la révolte de 1991, que nos difficultés sociales sont prises en compte dans toutes les régions de France. En ce qui nous concerne, on est allés s'installer dans le Lot-et-Garonne à Conda où se situait à proximité une usine nommé Pont-à-Mousson. D’ailleurs c’est là où ton grand-père et moi travaillions pour pouvoir nourrir toute la famille. C’était un choc pour nous, un changement traumatisant. Cela faisait des années qu’on était emprisonnés dans ces camps, de ce fait on a oublié comment était la vie à l’extérieur et que l’on devait prendre des responsabilités. Mais on avait tout de même un poste inférieur à celui des français qui eux travaillaient dans le secteur tertiaire. On ne sera jamais assez bien aux yeux des français de toute manière. »



Les paroles de mon oncle m’ont rappelé le cours d’histoire qu’on a vu au début de l’année dans le chapitre « Les mutations des sociétés ». On sait qu’après la seconde guerre mondiale, l’ensemble de l’Europe du Nord-Ouest se tourne vers l’immigration. Notamment la France qui est le premier pays européen à avoir recours à une main-d’œuvre étrangère pour combler son déficit démographique. En effet, ils font appel aux étrangers pour tout d’abord reconstruire après l’anéantissement de la guerre mais aussi durant les Trente Glorieuses. L’État faisait intervenir les populations de la péninsule Ibérique et Maghrébine. Les étrangers passent de 1,7 millions en 1940 à 3,4 millions en 1975. De plus, ces nouveaux immigrants occupent les secteurs les plus difficiles du marché du travail et plus spécifiquement dans le bâtiment ou l’agriculture. D’autant plus, c’était une période de crise dans le monde avec le Choc Pétrolier qui a eu lieu lui en 1974. En effet, l’arrivée massive de migrants entraîne parfois des réactions de xénophobie. C’est pour cela que durant la crise, l’État contrôle davantage l’immigration. Dès les années1970, la France se ferme à l’immigration du travail.  Cette « maîtrise des flux » est néanmoins atténuée par l’autorisation du regroupement familial. La population étrangère progresse faiblement entre 1975 à 1982 avec un passage de 3,4 à 3,7 millions de personnes. 
On peut voir qu’il y a un effet d’injustice envers les Harkis. Paradoxalement, les immigrés avaient plus de faciliter à s’intégrer dans la société que ces supplétifs algériens et leur famille. D’accord, ils n’ont pas tout à fait réussi à s’y insérer et ils vivaient dans des conditions terribles mais dès leur arrivées les hommes étaient obligés de suivre des cours d’alphabétisation où ont leurs apprenait à lire et à écrire dans des écoles alors que c’était facultatif pour les Harkis, eux qui vivaient en France depuis 1962. Cela montre ce qu’ils étaient à l’égard de la société française. J’aimerais aussi insister sur le fait qu’il n’y a pas que les manifestations de 1975 qui ont eu un impact sur les harkis. 



Après avoir fais quelques recherches sur les raisons du déclenchement de la révolte, j’ai vu que deux éléments ont provoqué l’émergence de cette « deuxième génération ». Le premier s’agit d’une grande enquête menée par un ethnologue, Jean Servier, qui est aussi un professeur de sociologie à l’université de Montpellier et Anne Heinis qui occupe le poste clé d’inspectrice régional du Service des Français d’Indochine et Musulman.
 Je l’avais précisé dans mon deuxième article mais je le rappelle tout de même, c’est Servier, en particulier qui fut à l’origine de la création de la première harka dans les Aurès. C’est lui, en 1971, qui lance une enquête sociologique ayant pour but de dresser un bilan général sur la situation des Harkis, soit dix ans après leur arrivée en France. Cette enquête qui fut la plus grande recherche effectuée sur cette population stigmatisée, a eu un grand impact après sa publication en 1972. Elle a pu être faite grâce aux institutions les plus directement concernées comme par exemple le Comité national pour les français musulmans qui a attribué à son financement, présidé par Alexandre Parodi, mais aussi grâce à l’appui direct de Michel Massenet, directeur de la population et des migrants des Affaires Sociales. Elle mêle des données statistiques approfondies et études minutieuses des conditions de vie dans les camps. Les conclusions de l’enquête sont alarmantes. Elles exposent en particulier le malaise qui règne dans les camps et qui touchent les jeunes socialisés dans ces environnements largement coupés du monde extérieur. À partir de l’été 1973, un ensemble de mesures ont été prises. Tout d’abord avec la reconnaissance que les harkis sont des français à part entière, ensuite avec la construction de mille logements pour résorber les camps et enfin la mise en place de plusieurs mesures visant directement les jeunes comme par exemple le soutien scolaire, la préformation professionnelle ou même des bourses d’études. Cette enquête a donc un aspect politique par l’imminence de l’élection présidentielle en 1974 où les harkis seront pour la première fois un enjeu certains des votes. Les effets néfastes des conditions de vie des enfants de harkis, qui préoccupaient auparavant seulement les administrations de ces lieus de regroupement, ont obtenu dès lors une visibilité politique et publique. Les jeunes de la « deuxième génération » sont désormais entrés, par la petite porte, sur la scène politique.


 Plusieurs revendications ont eu lieu depuis ce temps et je vais vous en citer quelques unes. En été 1975, des révoltes éclatent dans des camps et en particulier celui de Saint-Maurice-L’Ardoise, le camps de Bias et ainsi dans plusieurs hameaux de forestage.  Le 2 Juin 1975, les anciens harkis et leurs enfants enfermés au camps de Saint Maurice-l’Ardoise se révoltent. En effet, ils prennent contrôle du camp afin de s’en libérer et pour montrer leur volonté de s'intégrer dans la population française. De plus, Le 20 Juin 1975 quatre fils d’anciens harkis, munis de dynamite et de fusils à cannons sciés prennent en otage le directeur du camps de Saint-Maurice- L’Ardoise, M.Langlet. Ils se sont enfermés dans la mairie de Saint-Laurent-des-Arbres pour demander satisfaction à leurs revendications.




En Juillet 1987, un Harki, Brahim, s’est rendu à Rome à pied depuis Rouen pour prévenir le pape Jean Paul II et alerter la détresse des familles des Harkis dans les camps. Plusieurs jeunes de la « deuxième génération » ont été gravement blessés après avoir essayé de revendiquer leurs droits. Depuis l’été 1981, des conflits entre la police et des jeunes immigrés et fils de Harkis ont eu lieu. En effet, au lendemain des élections de mars 1983, un groupe de jeune Maghrébins de la région lyonnaise se rassemblent autour d’une association SOS Avenir Minguettes dirigé par Toumi Djaïdja, un fils de harki. Le 20 Juin 1983, ce dernier a été gravement blessé par un policier qui lui a tiré une balle.




 C’est là où l’idée de créer « Marche pour l’égalité et contre le racisme » lui vient à l’esprit. Elle eut lieu le 1er décembre 1983 au ministère des Affaires sociales et de la solidarité. Cette marche comprend seulement neuf personnes dont quatre enfants d’immigrés, quatre français et Toumi Djaïdja. Deux jours plus tard, 100 000 personnes dont certains sont des Français manifestent au sein de la « Marche pour l’égalité et contre le racisme » à Paris. Ils manifestent donc tous ensemble sans distinction d’origine, prouvant le désir et leur réussite à s’intégrer dans la société. Ce jour là, ce leader exprime leurs revendications devant le président de la République à l’Élysée où il cite des enquêtes concernant les incidents avec les policiers, la facilité du regroupement familial et la demande d’une carte de résidence de dix années pour les jeunes n’ayant pas la nationalité française.  



Mais pourtant, cela n’a pas eu d’impact sur le gouvernement. En effet, d’autres révoltes ont eu lieu dans les années 1990 notamment en juin 1991 où huit fils d’anciens harkis exigent un statut de citoyen à part entière devant la mairie de Saint-Laurent-des Arbres. Le 11 Juin 1991, Acène Harfi, leur dirigeant, s’adresse à la population française depuis le balcon de la mairie. Un mois plus tard, le 8 Juillet, des anciens fils de harkis affrontent des gendarmes après une manifestation où ils ont démantelé leurs clôtures à Saint-Laurent-des-Arbres. 




Mais aussi le 31 juillet, des enfants d’anciens Harkis ont été menotté et mis à genoux par le police à Carcasonne après avoir évacué des locaux de la Direction départementale du travail et de l’emploi qu’ils avaient occupés.








J’ai vu aussi à l’aide de mes recherches que des femmes se sont manifestées également dans les années 2000 pour défendre les droits de Harkis. Par exemple, le 10 janvier 2004, 2000 femmes et filles de Harkis se sont manifestées à Paris avec le soutien de la Ligue des droits de l’Homme. 



En 2006 et par la suite, d’autres manifestations ont eu lieu prouvant ainsi que la lutte pour leurs droits n’est pas parachevée. J’ai trouvé quelques images et vidéos intéressantes qui illustrent ces révoltes et j’ai donc décidé de les partager avec vous.






Bon mes chers internautes, je sais que cet article peut paraître long mais il est nécessaire à la compréhension pour la cause Harkie ! C’est tout pour aujourd’hui. À Bientôt !

2 commentaires:

  1. AVIGNON (84) : LES HARKIS MANIFESTENT DEVANT LA PRÉFECTURE
    28 Boulevard Limbert, 84000 Avignon
    Les rapatriés harkis manifesteront le samedi 28 MAI à 14H devant la préfecture d'Avignon, « La responsabilité de la France dans le drame des harkis est actée ».
    C’est « pour l’honneur de nos parents, pour notre reconnaissance et pour une loi de réparation sans cesse promise et jamais votée » Kamel Ben Moussa, Said Hamkache,Hocine Louanchi, militants de la cause harkie, appellent à la manifestation.
    Le Collectif National Harkis Rapatriés Français d’Algérie et leurs Amis demande à François Hollande, le Président de la République, de tenir sa promesse électorale :
    « Si le Peuple Français m’accorde sa confiance, je m’engage à reconnaître publiquement les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des Harkis, le massacre de ceux restés en Algérie et les conditions d’accueil des familles transférées de nuit dans des Camps en France » (François Hollande le 5 avril 2012).
    « Devant le mutisme du chef de l’état qui refuse de tenir son engagement », les responsables des associations, les harkis et leurs amis organiseront donc ce nouveau rassemblement pacifique, en Mai prochain à Avignon
    Hocine Louanchi porte parole du Collectif National Harkis

    RépondreSupprimer
  2. AVIGNON (84) : LES HARKIS MANIFESTENT DEVANT LA PRÉFECTURE
    28 Boulevard Limbert, 84000 Avignon
    Les rapatriés harkis manifesteront le samedi 28 MAI à 14H devant la préfecture d'Avignon, « La responsabilité de la France dans le drame des harkis est actée ».
    C’est « pour l’honneur de nos parents, pour notre reconnaissance et pour une loi de réparation sans cesse promise et jamais votée » Kamel Ben Moussa, Said Hamkache,Hocine Louanchi, militants de la cause harkie, appellent à la manifestation.
    Le Collectif National Harkis Rapatriés Français d’Algérie et leurs Amis demande à François Hollande, le Président de la République, de tenir sa promesse électorale :
    « Si le Peuple Français m’accorde sa confiance, je m’engage à reconnaître publiquement les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des Harkis, le massacre de ceux restés en Algérie et les conditions d’accueil des familles transférées de nuit dans des Camps en France » (François Hollande le 5 avril 2012).
    « Devant le mutisme du chef de l’état qui refuse de tenir son engagement », les responsables des associations, les harkis et leurs amis organiseront donc ce nouveau rassemblement pacifique, en Mai prochain à Avignon
    Hocine Louanchi porte parole du Collectif National Harkis

    RépondreSupprimer